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L'Oncle Sam et Marianne

PAR

JOSEPH ARON

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JENKIN, Libraire, 37, rue de Paris, BAGNEUX (Seine)

 

On lit dans la Correspondance Gromier du 26 juillet 1902:

 

RÉMINISCENCE OPPORTUNE

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Un des prédécesseurs de Camille Pelletan au Ministère de la Marine, l'ancien garibaldien Lockroy, aujourd'hui vice-président de la Chambre des Députés, écrivit ce qui suit, le 24 octobre 1868, sous l'Empire:

" Ce que m'inspirent les prospectus, les réclames, les annonces, les discours d'apparat, les professions de foi, ce n'est pas tant le dégoût de ceux qui les font, que le mépris de ceux qui les croient...

" Comment, braves gens! Vous avez été melonnés vingt fois; vous avez donné dans tous les panneaux; vous avez perdu votre argent; vous avez risqué le pain de vos enfants dans une foule de combinaisons, soit honnêtes, soit déshonnêtes, et vous n'êtes pas satisfaits?

" Vous avez vu des hommes trahir vingt fois leur patrie, piétiner sur leur serment, jongler avec leur honneur; et quand ils parlent vous les écoutez! Vous avez été joués, vous voulez l'être!

" Vous avez été tondus jusqu'à la peau, vous voulez qu'on vous tonde encore! Faites-vous tondre! Le public est je crois de la nature des mérinos, sa laine repousse.

" Chamfort demandait autrefois: Combien faut-il de sots pour composer un public?

" Il me semble que nous pourrions demander, à notre tour: Combien faut-il d'imbéciles pour faire un peuple?

" On devrait faire aux hommes d'argent, pour les rendre honnêtes, ce qu'on fait aux petits chiens pour les rendre propres; on devrait leur mettre le nez dans leurs combinaisons."

[Édouard LOCKROY dans le Diable à Quatre.]

 

Illustre publiciste, lisez les huit pages que je vous envoie: Enquête sur le Canal de Panama par la chambre des Représentants des États-Unis de l'Amérique du Nord (1) (traduit de l'anglais par l'un de nos éminents coreligionnaires pour la Question de Demain), et vous y trouverez "à boire et à manger" pour les "petits chiens" français, allemands et américains - pardon, je veux dire les petits (et même les grands) financiers cosmopolites.

Joseph ARON

(1) En 1893, la majorité du Congrès des États-Unis était démocratiques et le Président était M. Cleveland. (Note de l'éditeur)

 

Joseph Aron

EX-ASSOCIE DE WEIL & Co
65, PINE STREET
NEW-YORK
ANCIEN FONDE DE POUVOIR
de la
MAISON DE BANQUE LAZARD FRÈRES
NEW-YORK
Auteur de "CANADA-TRANSVAAL"

107, avenue de la République

 

Montrouge, le 23 juillet 1902

 

MONSIEUR LE RÉDACTEUR EN CHEF

de l'Appel au Peuple de la Seine
63, rue de Chabrol, PARIS

Monsieur,

En revenant de Mers, j'ai trouvé votre journal L'Appel au Peuple de la Seine, du 17 juillet 1902, que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer.

Sur la première page, j'ai trouvé le portrait de M. Combes, Président du Conseil des Ministres, avec l'entrefilet suivant:

TRÈS BIEN

Les sacristains ne sont pas contents. Ils ont cherché noise à M. Combes, président du Conseil des Ministres. Celui-ci a répondu catégoriquement qu'il appliquerait la loi, et il a ajouté qu'il était nécessaire d'affirmer l'existence d'une majorité républicaine, bien décidée à assurer la victoire d'une Société laïque sur l'obédience monacale. La Chambre des députés a voté l'ordre du jour Dubief, proclamant sa pleine confiance envers le Gouvernement, et il a ordonné l'affichage du discours ministériel...

C'est l'abomination de la désolation: In Secula Seculorum! Amen!

Permettez moi d'abord, Monsieur, avant de vous remercier pour l'article LA VÉRITÉ SUR LE PANAMA CANAL ET LE PANAMA RAIL-ROAD, de vous dire franchement que je ne partage nullement vos idées au sujet de ce que l'on vient de faire en France pour les écoles. Je partagerai plutôt les idées du Comité Catholique pour la défense du droit dont l'appel du 21 juillet est conçu dans les termes suivants: - Je copie du Temps:

LA FERMETURE DES ÉCOLES LIBRES

On nous communique l'appel suivant du Comité Catholique pour la défense du droit:

"Paris, 21 juillet

" Le Comité Catholique pour la défense du droit,

" Fidèle aux principes de 1789, dont il n'a cessé de réclamer l'application loyale, soit qu'il s'agît d'un juif, illégalement et injustement condamné pour le crime d'un autre, soit qu'il s'agît de pères de famille empêchés, comme au temps de la révocation de l'édit de Nantes, de donner à leurs enfants l'éducation de leur choix, soit, enfin, qu'il s'agît de religieux privés de droits que garantit à tous les Français la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen, statut fondamental de la Société moderne:

" Renouvelle aujourd'hui ses protestations antérieures, et dénonce, comme contraire aux principes les plus certains de la justice et de l'équité, la fermeture d'établissements catholiques auxquels plus de cent mille français ont confié leurs enfants.

" Aux termes des déclarations expresses de M. Waldeck-Rousseau, ces établissements ne sont pas visés par la loi nouvelle."

Ceci dit, je vous remercie bien sincèrement d'avoir reproduit l'article de La Correspondance Gromier du 12 juillet 1902.

Et cependant, permettez-moi de ne pas accepter tout le crédit de celui qui signe "Un Indiscret" veut bien m'attribuer.

M. Gomier m'a rendu des services bien précieux avant la publication de La Question de Demain. En effet dans le Parti Commercial, organe de l'Union Méditerranéenne, du 3 mars 1889, M. Gromier a Publié dans son journal ce qui suit:

 

LA VOIX D'UN PATRIOTE

Voir la France de loin, c'est la comprendre mieux, et c'est l'aimer davantage. M. Joseph Aron a passé de longues années aux États-Unis. Aussi, qu'on ne s'étonne pas de trouver, en M. Aron un ardent patriote. La lettre suivante, traduite de l'anglais, adressée à l'historien américain Bancroft, sera lue avec intérêt par tous ceux qui veulent le relèvement de la patrie française (Lire la lettre en question dans le Parti Commercial).

En 1892, avant l'existence de La Question de Demain, le New-York Herald de Paris publiait, dans les numéros de 26, 27 et 28 novembre 1892, sur la France, des articles tels que l'on n'aurait toléré ni à New-York ni à Berlin ni à Londres. J'écrivis au rédacteur du Herald une lettre dont on trouvera le fac-similé et la traduction ci-après.

C'est grâce à M. Gromier que j'obtins l'insertion dans le Herald, qui depuis refuse toutes mes communications.

Vous voyez, Monsieur le Rédacteur, que si quelqu'un est l'obligé, c'est M. Joseph Aron et non pas M. M.-A. Gromier.

Au début de La Question de Demain, M. Gromier a, pour une somme insignifiante, dans son 2e numéro, avec l'autorisation d'Alexandre Dumas fils, publié, en son entier, la correspondance échangée entre l'illustre écrivain et moi, au sujet de la question du Copyright ou protection des auteurs français aux États-Unis.

Plus tard, M. Gromier publia, le 5 avril 1894, son magistral article sur le Canal de Panama et sur le Chemin de fer de Panama.

M. Gromier a bien voulu, à la réception de ma dernière brochure L'Amérique et la France, publier dans La Correspondance Gromier du 12 juillet 1902 la lettre signée "Un Indiscret", que vous avez eu l'amabilité de reproduire en entier dans votre journal.

Je me permets, Monsieur, de vous adresser un exemplaire de L'Amérique et la France, ainsi que le supplément Panama, Document Historique, etc., etc.

Comme vous le verrez sur la couverture, j'ai dédié cette petite brochure aux Présidents des deux Républiques sœurs.

Le Président des États-Unis m'a fait l'honneur de m'accuser réception de cette brochure dans les termes suivants:

 

White House, Washington, 7 juillet 1902

Mon cher Monsieur,

J'ai l'honneur de vous accuser réception de la brochure que vous avez eu la bonté d'envoyer récemment au Président et de vous remercier de sa part de votre bienveillante courtoisie.

Bien sincèrement à vous

Geo. Cc... Secrétaire du Président.

Monsieur Joseph Aron, 107; avenue de la République, Montrouge, Seine (France)

 

J'ai fait un envoi, en même temps, de cette brochure à tous les Ministres et à Monsieur le Président de la République française.

J'ignore si on l'a remise à Monsieur le Président. Je constate simplement que je n'ai été favorisé d'aucun accusé de réception.

Le seul membre du cabinet qui m'a fait l'honneur de m'envoyer sa carte, au reçu de la brochure, est M. Delcassé, ministre des Affaires Étrangères. Je lui en suis très reconnaissant.

Déjà, le 30 juin 1894, je me suis adressé à M. le Président de la République (alors M. Casimir Perier) qui traita ma lettre avec un dédaigneux silence.

Me Waldeck-Rousseau, dans une plaidoirie contre moi devant la troisième chambre du Tribunal Civil de la Seine où il ne me fut pas permis de répondre, s'est moqué très spirituellement de la lettre et du télégramme, que je m'étais permis à l'époque d'envoyer à M. le Président de la République. Voici la copie de ma lettre et des principales parties du télégramme en question:

 

30, rue Bergère. - Paris, le 30 juin 1894

Monsieur le Président de la République Française,

Pardonnez-moi la liberté que je prends de vous envoyer la copie certifiée d'une dépêche au sujet du Panama, expédiée par moi le 29 juin 1894, à 11h. 20 du matin, de Villiers-sur-Marne.

J'ose appeler toute votre attention sur cette dépêche.

Que Dieu préserve votre administration d'un nouveau fiasco du Panama!

Respectueusement,

Joseph Aron

 

TÉLÉGRAMME

" ... Je crois de mon devoir d'appeler particulièrement votre attention sur le numéro daté du 23 de ce mois de la revue Économique et financière dont le directeur en chef est M. Kergall. Vous y pourrez lire, à la page 499, un article sur la reconstruction du Panama.

" S'il faut en croire Le Matin, du 27 juin, le projet dont il s'agît serait un fait accompli à l'heure qu'il est; les Statuts d'une Société au capital de 60 millions de francs auraient été déposés chez maître Lefèbvre, notaire, et sans les récents événements politiques, rien ne défend de croire que le liquidateur du Panama aurait déjà consenti le transfert à la Société nouvelle.

" Devant cette situation évidemment grave, j'estime que votre rôle est tout tracé.

" Je n'est pas le moindre doute, malgré les craintes exprimées par M. Kergall, que le Président, que la vox populi vient d'imposer au Congrès et dont l'élévation au pouvoir a conquis les sympathies du monde entier, n'aurait aucune peine à obtenir du Gouvernement colombien, dans l'intérêt des actionnaires du Panama, une prolongation de six mois à partir du 31 octobre prochain, date fatidique dénoncée par La Revue Économique.

" Certes, je ne me permets point de mettre en suspicion la compétence de M. Kergall en matière financière.

" Choisi récemment par M. Poincaré, ministre des Finances, pour faire partie de la Commission de l'impôt sur le revenu, peut-être y a-t-il fatuité de ma part à élever ma faible voix auprès de la sienne. Mais M. Kergall excusera ma franchise en faveur de ma sincérité.

" Je ne saurais, en effet, voir de différence appréciable entre le projet que préconise M. Kergall et celui de MM. Bartissol et Kératry. Aucun de ces Messieurs n'est Ingénieur; aucun d'eux n'abrite son opinion derrière celle d'ingénieurs des ponts et chaussées absolument compétents. La France n'en manque point qui, après une enquête sérieuse faite de visu, seraient disposer à soutenir sous leur signature et leur responsabilité personnelle, la possibilité et le coût de l'achèvement du Canal de Panama.

" De même que MM. Bartissol et Kératry, M. Kergall demande d'effectuer de suite le transfert du Chemin de fer de Panama. Or le Chemin de fer de Panama, qui ne doit, sous aucun prétexte, sortir des mains françaises, représente, aujourd'hui, comme valeur intrinsèque, plus de 100 millions de francs!

" Est-il possible, je le demande, d'abandonner un tel gage auquel s'ajouterait le produit des valeurs à lots à une Société au capital de 60 millions de francs?

" Ce qu'il importe de réclamer, avant tout, dans ma conviction, ce n'est donc point de constituer, d'ores et déjà une Société, c'est de procéder à une enquête approfondie, confiée à une Commission technique et autorisée et choisie sous les auspices du Gouvernement français.

" Cette Commission seule aurait qualité pour se prononcer sur l'avantage, la possibilité de poursuivre utilement les travaux du Canal et d'évaluer d'une façon certaine les frais à prévoir.

" Toute combinaison ne reposant pas sur ces conditions primordiales pourrait être acculée, selon moi, à une nouvelle catastrophe sur les conséquences de laquelle je crois superflu d'insister longuement.

" Qui ne voit, en effet, que Chemin de fer et Obligations à lots, les seuls gages des infortunés actionnaires du Panama, seraient perdus alors à tout jamais, tandis que des centaines de millions, qui pourraient être si utilement employés au Canal des Deux Mers, seraient engloutis de nouveau pour la poursuite d'un rêve peut-être purement chimérique...

" Joseph Aron"

 

Vous renouvelant, Monsieur le Rédacteur en chef, mes plus sincères remerciements, je vous prie d'agréer l'assurance de mes meilleurs sentiments.

Joseph ARON.

 

FAC-SIMILÉ
du New-York Herald
de 1892
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NEW YORK HERALD
EUROPEAN EDITION
49 AVENUE DE L'OPÉRA
PARIS
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NOVEMBER 29, 1892
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THE PANAMA RAILROAD AND THE PANAMA CANAL
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To the Editor of the Hearld

I am confident you will publish the following because I know that "fair play" is the motte of the New-York Herald.

The controlling interest in the Panama Railroad Company was sold in 1881 for $ 250 gold per share to the Panama Canal Company by a group of leading American bankers, among whom was the Vice-President. Not withstanding this sale, the Board of Directors of the Panama Railroad Company contnued to be composed of leading citizens of the United States, who had full management of the affairs of the company.

M. Monchicourt had never any right to set for the directors and Mr. Lauterbach (the well known German Lawyer) is mistaken when he states (as reported in the Herald) that M. Monchicourt has issued an order injuriously affecting the American shipping interest. If this was done, it must have been done by the board of directors. Who are they? In Poor's Manual of Railroads, 1892, I find (page 1.123): "Directors of the Panama Railroad, elected April 1892 - President: General John P. Newton; Vice-President: Charles Coudert; Directors: J. W. Adams, S. R. Probasco, E. L. Oppenheim, R. A. Cheeseborough, A. E. Drake, S. L. Felton, J. E. Simmons, Dr. Lowber Smith, Xavier Boyard, W. E. Franklin, J. H. Parker; Lawyers of the Company: Coudert Bros.

Is it because Messrs. Coudert Bros. are the lawyers of the French Consulate in New-York that you state in your issue of the day that the French Government is behind the scenes?

But do you believe the Panama Canal Company, really owns today the 69.000 shares it purchased in 1881? I read in the same Poor's Manual (page 1.122), a notice on "Panama Railroad." wich allready appeared the last two years, "A controling interest in this road was until recently owned by the Compagnie Universelle du Canal Interocéanique de Panama." Until recently! Who owns the control know? The Herald should find this out. Are the poor Panama Canal shareholders going to be swindled out of a few shares remaining? I feel satisfied the American people will not allow the Monroe doctrine to be used for that purpose.

Let President Harrison consult with Vice-President Morton about the sale of 1881. If the United States want the Panama Railroad, I feel confident the Panama Canal shareholders will take somewhat less per share that the amount they paid to the leading American bankers who constituted the American committee of the Panama Canal Company, presided over by the ex-Secretary Mr. Thompson.

Joseph Aron

Paris, November 28, 1892.
 
Traduction par O. E. JENKIN
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NEW-YORK HERALD (29 novembre 1892)

ÉDITION EUROPÉENNE
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LE CHEMIN DE FER DE PANAMA

ET LE CANAL DE PANAMA

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Au Rédacteur en chef du Herald,

Sachant que "franc jeu" est la devise du New-York Herald, je suis persuadé que vous publierez ce qui suit:-

L'intérêt prépondérant dans la Compagnie du Chemin de fer de Panama fut vendu en 1881, au prix de 250 dollars en or par action, à la Compagnie du Canal de Panama, par un groupe de gros banquiers américains, parmi lesquels était le Vice-Président des États-Unis. Malgré cette vente, l'administration de la Cie du Chemin de fer de Panama continua à être composée de citoyens notables des États-Unis, qui avaient l'entière direction des affaires de la Compagnie.

M. Monchicourt n'a jamais eu le droit d'agir au nom des directeurs, et M. Lauterbach (l'avocat allemand bien connu à New-York) se trompe en disant (selon un rapport du Herald) que M. Monchicourt a formulé un ordre faisant un tord aux intérêts du commerce maritime américain. Si cela a été fait, il doit avoir été fait par le Conseil d'administration. De qui se compose-t-il ce conseil? Dans Poor's Manual of Railroads 1892, je trouve à la page 1123:- "Directeurs du Panama Railroad, élus Avril 1892: Président, le Général John P. Newton; Vice-Président, Charles Coudert; Directeurs, J. W. Adams, S. R. Probasco, E. L. Oppenheim, R. A. Cheeseborough, A. E. Drake, S. L. Felton, J. E. Simmons, Dr. Lowber Smith, Xavier Boyard, W. E. Franklin, J. H. Parker; avocats de la Compagnie, Coudert frères.

Est-ce parce que MM. Coudert frères sont les avocats du Consulat français à New-York que vous dites dans votre numéro de ce jour que le gouvernement français se tient derrière le rideau?

Croyez-vous que la Compagnie du Canal de Panama est aujourd'hui réellement propriétaire des 69.000 actions qu'elle acheta en 1881? Je lis dans le même Poor's Manual, page 1122, une remarque sous la rubrique "Panama Railroad": "Un intérêt prépondérant dans cette compagnie était jusqu'à tout récemment, possédé par la Compagnie Universelle du Canal interocéanique du Panama." Jusqu'à tout récemment? Qui possède la prépondérance à présent? Le Herald devrait se renseigner la-dessus. Les pauvres actionnaires du Canal de Panama vont-il être escroqués des quelques actions qui restent? Je suis persuadé que les américain ne permettront pas que la doctrine Monroe soit employée à cet effet.

Que le Président Harrison confère avec le Vice-Président Morton sur la vente de 1881. Si les États-Unis désirent le Chemin de fer de Panama, je suis convaincu que les actionnaires du Canal de Panama accepteront un peu moins par action que le prix qu'ils payé aux grands banquiers américains qui composaient le Comité américain de la Compagnie du Canal de Panama présidé par l'ex-ministre de la Marine Thompson.

Joseph Aron.

Paris, 28 novembre 1892.